Dans la salle de réunion de leur siège au village d’entreprises d’Aurillac, les têtes n’ont pas changé mais les regards et les sourires sont plus détendus et un nouveau visage a fait son apparition. Celui de Fabien Leybros, premier embauché (depuis le 14 décembre 2020) de l’incubateur d’entreprises et d’idées Catapulte destiné à promouvoir la création et les nouveaux projets sur le territoire cantalien. Jusque-là et depuis les débuts en 2017, la structure misait sur le bénévolat. De quoi essouffler un peu, à la longue, et faire retomber l’énergie déployée depuis les débuts.
Christophe BERTRAND, président de Catapulte. Photo d’archives Jeremie Fulleringer
Un an en stand-by pour mieux revenir
L’an dernier, elle présentait son nouveau président, Christophe Bertrand et lançait son dossier Feder (Fonds européen de développement régional) pour obtenir des financements et, enfin, pouvoir prendre des salariés. La condition pour poursuivre la route.
On était arrivé au bout du système associatif composé uniquement de bénévoles, il fallait se professionnaliser pour pouvoir poursuivre. Christophe BERTRAND (président de Catapulte)
Trois objectifs définis.
- Redonner de la visibilité à l’incubateur
- « D’ici 6 mois à un an, remplir l’incubateur avec l’objectif d’avoir dix projets innovants par an qui seront en incubation pour 6 à 24 mois », annonce Christophe BERTRAND.
- Réinventer le business model de Catapulte.
En octobre dernier, le bureau de Catapulte recevait la réponse positive du Conseil régional tant attendue pour lui permettre de lancer son propre projet de professionnalisation de la structure. Avec deux postes créés (le second arrivera dans les prochains mois) pour encadrer les porteurs de projets et les guider.
« Depuis un an et notre petite mise en sommeil, on s’est professionnalisé car on était arrivé au bout du système associatif et l’accord du financement Feder va nous permettre de pérenniser ces deux emplois sur deux ans et demi, lance Christophe Bertrand, président de Catapulte. Le poste de Fabien Leybros, pour la promotion la gestion et l’animation de Catapulte, est orienté vers l’extérieur. Le second poste, dont nous avons déjà trouvé la candidate, sera centré sur l’intérieur de la structure, le suivi des incubés, le fonctionnement, la gestion des projets… »
Des échanges avec les autres structures innovantes
Un travail en commun des incubateurs sur le territoire est aussi mis en avant, tout comme les synergies locales et régionales. « On ne s’ajoute pas à des systèmes existants, on est sur de nouveaux modèles à créer, complète Bruno Lacambre, vice-président. Et on va travailler avec Landestini, le Bivouac, La Forge, Coco shaker pour ne pas faire les mêmes choses. »
On souhaite avoir des incubés sur notre territoire et qui travaillent ensemble et physiquement sur place pour pouvoir échanger et apprendre les uns des autres. Christophe BERTRAND (président de Catapulte)
Catapulte se donne deux ans pour pérenniser son fonctionnement et atteindre, à terme, l’équilibre entre fonds publics et fonds privés.
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11/01/2021 - La Montagne Entreprendre