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Cécile Soulier-Viallard, PDG de Soulier à Aurillac, encourage l’entrepreneuriat féminin

Cécile Soulier-Viallard, PDG de Soulier à Aurillac, encourage l’entrepreneuriat féminin
Directrice de Soulier, Cécile Soulier-Viallard a réussi à s’imposer dans un milieu, le bâtiment, où les femmes ne sont pas légion. Rencontre avec la patronne du BTP dans le Cantal.

Cécile Soulier-Viallard est à la tête de Soulier, l’une des plus grosses entreprises du Cantal. La société de BTP, qui emploie une cinquantaine de salariés et enregistre un chiffre d’affaires annuel d’environ 12 M€, a notamment réalisé, à Aurillac, la salle de spectacle le Prisme, le cinéma le Cristal, les deux tribunes du stade Jean-Alric ou encore le centre aquatique.

 » J’ai gravi les échelons petit à petit jusqu’à prendre la direction « 

 » J’ai mis un pied dans l’entreprise de mon père quand je préparais mon mémoire de fin d’étude, confie l’Aurillacoise de 47 ans, mère de deux enfants. J’ai commencé en 1997 en alternance au service comptabilité. Puis j’ai gravi les échelons petit à petit pour prendre la direction de Soulier en 2009. Toute petite déjà, mon père m’emmenait sur ses chantiers. J’ai dû y prendre goût à ce moment là. Il m’a toujours soutenu et la transmission s’est faite très naturellement. « 

Être une femme dans le milieu très masculin du bâtiment n’a pas toujours été facile pour la dirigeante.

 » Dans un corps de métier où il y a une majorité d’hommes, comme le BTP, nous, les femmes, avons dû en faire deux voire trois fois plus que nos collègues du sexe opposé pour en arriver là où nous sommes. »

CÉCILE SOULIER-VIALLARD (cheffe d’entreprise)

 » Je ne suis pas féministe mais ça a du mal à avancer. Même s’il y a une évolution, il y a encore du travail. « 

Cécile Soulier-Viallard n’échangerait sa vie pour rien au monde. Elle qui était  » une commerciale dans l’âme depuis toute petite  » a embrassé la vie d’entrepreneuse comme une vocation.

 » Je ne me voyais pas travailler dans un bureau toute ma vie « 

 » La vie de mon père m’a toujours plu. Je ne me voyais pas travailler dans un bureau toute ma vie. J’avais besoin d’aller sur le terrain et de ne pas avoir de routine au travail. Diriger une société, c’est gérer l’humain, trouver des compromis et souvent être dans le rapport de force. C’est aussi être indépendant. Il faut aussi avoir beaucoup de tempérament. C’est tout ça que j’aime « .

Elle encourage aussi les femmes à ne pas avoir peur de se lancer dans l’entrepreneuriat . «  C’est très valorisant et on fait beaucoup de rencontres. Il ne faut surtout pas se freiner car on est une femme. « 

12/03/2020 -